Nouvelle véranda, installation de panneaux solaires ou rénovation de votre salle de bains… certaines rénovations peuvent vous conduire à être sous-assuré, ce qui peut avoir de graves conséquences en cas de problème. Quels sont les travaux de transformation et de rénovation qu’il est préférable de signaler à votre assureur ?
Les familles belges investissent en moyenne 9,2 % de leur revenu annuel dans la construction ou la rénovation d’une maison, selon les chiffres d’Eurostat. Les Belges sont connus pour avoir une brique dans le ventre et pour nombre d’entre eux, transformer et rénover est presque un sport national. Particulièrement en cette période où nous passons plus de temps dans nos foyers.
Le nombre de chantiers risque bien d’augmenter dans les années à venir. De plus en plus, les gouvernements font pression sur les particuliers pour qu’ils prennent des mesures en termes d’économie d’énergie et de rénovation. Beaucoup profitent de l’installation d’un nouveau système de chauffage pour rénover ou agrandir leur salle de bains ou choisissent d’aménager leur grenier pendant qu’ils optimisent l’isolation de leur toit.
Dans ce cadre, il faut penser à trouver des professionnels du métier, à commander les matériaux ou demander les permis nécessaires, mais nous ne réalisons pas toujours qu’une rénovation ou une remise à neuf peut également avoir des conséquences sur notre assurance incendie et nous faire courir le risque d’être sous-assurés.
L’assurance incendie assure votre habitation et son contenu contre les dommages causés par le feu. Cependant, elle peut aussi couvrir toutes sortes d’autres dommages ou pertes soudains ou imprévisibles, dus à l’eau, aux tempêtes ou même au vol de mobilier.
Bien qu’il s’agisse d’une assurance essentielle, les propriétaires ne sont pas légalement tenus de souscrire une assurance habitation. Toutefois, difficile d’y échapper dans la pratique. En effet, si vous prenez un prêt hypothécaire, les banques exigent que le logement soit assuré. En Wallonie et en Flandre, les locataires sont tenus de souscrire une assurance incendie pour les nouveaux contrats de location. Ce n’est pas (encore) le cas dans la région de Bruxelles.
Votre assureur calcule la prime de votre assurance incendie sur la base d’un questionnaire et d’une grille d’évaluation. Il essaie ainsi d’estimer au mieux la valeur de votre bien et de son contenu.
Il vous est généralement demandé le nombre de chambres et leur fonction, l’année de construction, le type d’habitation (appartement, 2, 3 ou 4 façades ...) le degré de finition (parquet, pierre naturelle), certains risques (incendie), la localisation de l’habitation (qui peut avoir un impact si vous souscrivez également une assurance vol supplémentaire), les particularités (bâtiment classé, panneaux solaires, piscine ...), etc.
La prime que vous payez est adaptée chaque année pour tenir compte de l’évolution du prix des matériaux et des salaires dans le secteur de la construction, de sorte que le montant assuré reste d’actualité.
Lorsque vous effectuez des travaux, votre maison prend généralement de la valeur. Si vous construisez une véranda, il est tout à fait logique que vous deviez adapter votre assurance incendie. Cependant, dans certains cas, les choses sont moins évidentes.
Si vous avez le moindre doute, contactez votre assureur. Il évaluera les changements et, si nécessaire, il adaptera le contrat et/ou la prime en fonction des nouveaux aménagements.
Vous avez subi un sinistre et vous êtes sous-assuré ? Il est possible que vous deviez payer une partie des dommages de votre poche. En effet, votre assureur peut appliquer une règle de proportionnalité.
Supposons que votre maison soit assurée à hauteur de 500 000 €, sur la base du questionnaire que vous avez rempli. Vous faites construire une véranda et poser du parquet au rez-de-chaussée. Si vous deviez remplir à nouveau le questionnaire, votre maison vaudrait désormais 550 000 €. Supposons que vous oubliez de mettre à jour votre police d’assurance et, malheureusement, que vous oubliez aussi de débrancher le chargeur de votre smartphone. Un incendie survient et cause 100 000 € de dommages. Comme votre police n’a pas été mise à jour, l’assureur réduira l’indemnisation dans la même proportion. Vous ne recevrez qu’une indemnisation de 500/550 pour les 100 000 € de dommages, soit 90 909 €. Le reste des frais sera à votre charge.