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juillet 2024

Vivre en ville ou à la campagne, quelle solution est la moins chère ?

L’effervescence de la ville ou la tranquillité de la campagne ? Le choix de votre lieu de résidence affecte non seulement votre mode de vie, mais aussi votre porte-monnaie. Où la vie est-elle la moins chère ?

On entend parfois dire qu’il est moins cher de vivre à la campagne qu’en ville. D’un point de vue purement financier, ce n’est pas faux. Un logement familial au cœur d’Anvers coûte le même prix qu’une villa spacieuse à Lo-Reninge.

Évidemment, les citadins n’ont que faire de quelques mètres carrés supplémentaires à la campagne. Et les amoureux de la campagne ne s’intéressent guère aux habitations des villes, même s’il s’agit d’un magnifique loft avec vue sur le centre urbain.

La qualité de vie et le sentiment de bien-être ont une valeur inestimable, contre laquelle aucune formule mathématique ne peut rivaliser.

Laissons ces considérations de côté pour l’instant et considérons uniquement l’aspect financier. Voici quelques éléments à prendre en compte lors de votre choix en faveur de la ville ou de la campagne.

Frais de logement

Dans les zones rurales, les coûts d’acquisition des biens immobiliers (au mètre carré) ont tendance à être moins élevés, surtout lorsqu’on s’éloigne des centres urbains. Au cours des dernières décennies, les prix ont grimpé plus fortement dans les zones urbaines que dans les campagnes. La crise du coronavirus a toutefois interrompu la tendance pendant un moment. En 2021 et 2022, les prix de l’immobilier rural ont augmenté beaucoup plus rapidement que ceux des logements urbains. Depuis, cette tendance a cessé.

Le prix d’une maison rurale moyenne a baissé de 0,3 % en 2023 par rapport à 2022, tandis que le prix d’une maison moyenne dans une ville centrale a encore augmenté de 2,9 %, selon les chiffres nationaux du courtier immobilier ERA.

Toutefois, affirmer que l’immobilier est moins cher dans les zones rurales serait exagéré.

En effet, l’emplacement du bien joue également un rôle majeur. À titre de comparaison, le prix moyen d’une maison à Charleroi est de 145 000 €, selon le baromètre de l’immobilier du site web notaire.be. Le prix moyen d’une maison dans la région rurale de Langemark-Poelkapelle est deux fois plus élevé, soit 290 000 €.

Bon à savoir, les logements les moins chers de Belgique se trouvent à la campagne, en Région wallonne. Selon Statbel, l'office belge de statistique, le prix moyen d’une maison à Colfontaine et à Chimay (deux villes du Hainaut) est de 115 000 €. La commune la plus chère de Belgique est Ixelles, où il faut débourser en moyenne 950 000 € pour acquérir une maison.

Si vous envisagez de louer un logement, mieux vaut opter pour les zones rurales. En effet, la demande de logements dans les centres urbains est généralement plus élevée, ce qui fait grimper les loyers. Dans les régions moins peuplées, telles que les zones rurales, la concurrence pour les logements est moins forte, ce qui se traduit par des loyers moins élevés.

Entretien et chauffage

Les frais d’entretien des maisons de campagne sont souvent plus élevés, notamment en raison de leur taille et de l’entretien des terrains qui les entoure, notamment la tonte régulière des jardins ou des rénovations plus importantes telles que le remplacement de la toiture ou la modernisation de systèmes de chauffage.

Dans les zones urbaines, le coût d’achat d’une maison est souvent plus élevé, mais la superficie permet de réduire les frais d’entretien. Les appartements et les maisons en rangée présentent souvent des murs mitoyens, ce qui favorise l’isolation et les économies d’énergie. En revanche, il fait généralement plus chaud dans les villes en été, ce qui augmente les frais de climatisation. Les maisons individuelles (dans les zones rurales), quant à elles, nécessitent plus d’énergie pour le chauffage, notamment en raison de leur superficie plus vaste.

Frais de mobilier

La démarcation entre ville et campagne n’est pas toujours nette, en particulier dans notre pays. Même en plein cœur de la campagne, les villes ne sont qu’à courte distance. À moins de pouvoir effectuer vos déplacements en vélo électrique, la voiture est souvent indispensable dans les zones rurales. En effet, les distances entre les habitations, les magasins, les écoles et les lieux de travail sont plus importantes. Le coût d’un véhicule comprend non seulement l’achat et l’entretien, mais aussi le carburant et l’assurance. Parcourir de plus longues distances signifie également passer plus de son (précieux) temps sur la route.

Les habitants des villes sont moins dépendants de leur voiture (dont le coût annuel s’élève à environ 4 000 €, quel que soit le prix d’achat) grâce aux transports en commun (350 € par an pour le bus et le tram), aux voitures partagées (qui permettent d’économiser jusqu’à 2 500 € par an par rapport à une voiture personnelle) et à la proximité des services et équipements essentiels. Il est possible de réaliser des économies considérables sur ses dépenses mensuelles. À noter que, quand on possède une voiture, on n’a pas toujours la garantie de pouvoir la garer devant chez soi. De plus, les voitures sont plus souvent interdites en ville, ce qui complique l’accès au domicile.

Frais de la vie sociale et des loisirs

La ville offre une plus grande variété d’événements culturels, de restaurants, de théâtres et d’autres lieux de rencontre qui favorisent le maintien d’une vie sociale active. Selon Statbel, une famille dépense en moyenne 2 828 € par an en frais d’hôtel et 3 114 € pour la culture et les loisirs. La disponibilité constante d’activités dans la ville peut également entraîner des dépenses plus élevées pour les sorties et les divertissements.

Dans les zones rurales, la dynamique sociale est généralement différente, les communautés ont tendance à être plus proches. Les activités de loisirs sont également plus souvent liées à la nature, comme la marche, le vélo et le jardinage, des passe-temps qui coûtent généralement moins cher. Toutefois, l’accès limité aux infrastructures culturelles peut être considéré comme un inconvénient, selon les intérêts de chacun.

Frais quotidiens

Si les dépenses quotidiennes telles que les courses et les services de base sont généralement semblables en ville et à la campagne, il existe toutefois quelques subtilités. Dans les zones urbaines, on trouve un vaste choix de magasins et de supermarchés, ce qui augmente la diversité des produits. Un véritable atout pour les citadins.

Dans les zones rurales, en revanche, les options sont plus limitées et les commerces moins nombreux, ce qui peut entraîner une hausse des prix liée au manque de concurrence. Toutefois, les marchés locaux et l’accès direct aux produits de la ferme offrent une fraîcheur et une qualité difficiles à égaler en ville. Bien entendu, tout n’est pas blanc ou noir. La Belgique étant un pays relativement dense, on trouve toujours une ville à proximité.

Quelques réflexions à long terme :

  • Les biens immobiliers situés dans les zones urbaines prennent historiquement plus de valeur que ceux situés dans les zones rurales. Avec le temps, ce phénomène peut compenser le coût plus important d’un bien immobilier en zone urbaine. Dans les campagnes, la valeur des biens immobiliers stagne ou augmente plus lentement, ce qui est à prendre en compte lors de l’achat d’un bien. D’autre part, le climat et l’évolution des formes de société nous obligent à construire différemment et à nous investir dans la rénovation. Dans les villes, la surface habitable par unité de logement est susceptible de diminuer à l’avenir et le nombre de couches de construction d’augmenter, réduisant ainsi la qualité et l’expérience de vie.

  • Pour les familles avec enfants, la qualité et la diversité des établissements d’enseignement et de soins de santé peuvent constituer un facteur important dans le choix du lieu de résidence. Les zones urbaines offrent généralement un plus grand choix d’écoles, y compris d’établissements spécialisés, ce qui peut s’avérer intéressant pour le développement d’un enfant.

  • En termes d’emploi et de développement professionnel, les villes offrent généralement plus d’opportunités en raison de la présence d’un plus grand nombre d’entreprises, d’une plus forte concentration d’industries et de la multiplication des possibilités de mise en réseau. Pour les professionnels et les personnes en début de carrière, ce facteur peut être décisif. À la campagne, le travail est davantage lié à l’agriculture ou aux petites entreprises locales.

  • Globalement, les habitants des campagnes sont moins stressés, notamment grâce à une circulation moins dense et à la tranquillité. Par ailleurs, la qualité de l’air y est généralement meilleure (bien qu’elle soit parfois médiocre le long des routes en pavés et dans certains centres de villages). En ville, la circulation est plus dense et les bâtiments permettent moins de circulation d’air, ce qui prolonge la persistance des particules fines. Les villes deviennent de plus en plus vertes, mais ce changement n’a pas encore d’impact à grande échelle.

En résumé

Le choix entre la ville et la campagne ne se limite pas à l’aspect financier. Il s’agit avant tout d’un choix de cœur. Côté budget, la campagne est généralement moins chère, tandis que la ville offre des avantages en termes de mobilité et d’accès aux commodités. En réalité, tout dépend des préférences au quotidien.

Si l’accessibilité aux services, le dynamisme de la vie sociale et les possibilités de carrière sont importants à vos yeux, la balance penche en faveur de la ville. En revanche, si vous préférez le calme et l’espace, vous trouverez votre bonheur à la campagne.

Quoi qu’il en soit, les deux options possèdent leurs charmes et leurs défis. En fin de compte, le meilleur choix est celui qui se rapproche le plus de votre mode de vie et de vos valeurs, le prix n’étant qu’un élément secondaire.

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