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Pouvons-nous vous aider?
Lorsque la date d’expiration de votre carte bancaire approche, votre banque vous en envoie une nouvelle. Mais que faire de l’ancienne ? Suffit-il de la jeter ou faut-il d’abord le découper ? Et comment la rendre inutilisable ? Nous avons étudié la question pour vous...
En Belgique, plus de 25 millions de cartes de paiement sont en circulation, selon les derniers chiffres de Febelfin. Parmi celles-ci, plusieurs millions sont remplacées chaque année, parce que leur date de péremption est dépassée, ou parce qu’elles sont endommagées ou perdues.
Jeter son ancienne carte ou la découper en morceaux ?
Lorsque vous recevez une nouvelle carte bancaire ou une carte de remplacement, l’ancienne carte est désactivée automatiquement si la date d’expiration est dépassée ou lorsque vous activez la nouvelle carte.
Dès que vous utilisez votre nouvelle carte, vous pouvez jeter l’ancienne. En théorie, le risque que quelqu’un vienne la chercher au fond de votre poubelle et tente de s’en servir est minime, mais les banques recommandent toutefois de détruire l’ancienne carte en la découpant, par mesure de sécurité.
Mais dans la pratique, comment faire ? Les opinions varient à ce sujet. Certaines banques recommandent de couper simplement la carte et la puce en deux à l’aide de ciseaux (ou d’une pince pour le métal), d’autres banques proposent un plan par étapes pour détruire votre carte en une multitude de fragments :
- Désactivez la bande magnétique noire ou grise à l’arrière en y glissant plusieurs fois un aimant, puis découpez la bande dans le sens de la longueur.
- Découpez tous les chiffres et votre nom, horizontalement et plusieurs fois verticalement.
- Découpez la puce horizontalement et en diagonale.
« Chaque banque a sa propre réglementation. En général, il est conseillé de couper au moins en deux la puce ainsi que la bande magnétique », explique Rodolphe de Pierpont, porte-parole de Febelfin.
Veillez donc à bien découper la puce cuivrée et la bande magnétique, car c’est là que sont stockées les données. En effet, dans certains cas de fraude, on a vu la victime envoyer par courrier une carte découpée à la demande de la « banque » ou accepter la visite d’un « employé de la banque » venu découper la carte à domicile. Malheureusement pour elle, les fraudeurs sont parvenus à recoller les morceaux et à prélever l’argent avec la carte recomposée, car la puce était toujours intacte.
Quelles informations contiennent la puce et la bande magnétique ?
La bande noire au dos de la carte n’est plus utilisée pour les paiements dans notre pays depuis des années. Elle contient des particules magnétiques. En changeant la direction de ces particules, on peut stocker des données, en l’occurrence les informations relatives à la carte de paiement.
Bien que nous n’utilisions plus cette technologie en Belgique, certains pays utilisent encore la bande magnétique (et pas encore la puce). C’est pourquoi les cartes émises en Belgique sont toujours dotées d’une bande magnétique, afin d’être utilisées à l’étranger aussi. À l’inverse, certains terminaux de paiement dans notre pays disposent encore d’un lecteur de bande magnétique, notamment pour les touristes étrangers qui n’ont pas de carte de paiement à puce.
La puce contient les mêmes données que la bande magnétique, mais elle est beaucoup plus sécurisée. Normalement, il est impossible d’effectuer une copie d’une puce, tandis qu’une bande magnétique est plus facile à copier.
Pourquoi les cartes de paiement ont-elles une date d’expiration ?
Le fait que les dates de paiement aient une date d’expiration n’est pas un hasard. La date d’expiration constitue une protection contre la fraude. Lorsque vous effectuez des transactions ne nécessitant pas la carte physique, par exemple les achats en ligne, la date d’expiration constitue un contrôle supplémentaire pour s’assurer de l’exactitude des informations. Si votre numéro de carte est volé par un pirate, mais que celui-ci ne connaît pas la date d’expiration (et/ou le code CVC à trois chiffres), il ne lui sera d’aucune utilité. La date d’expiration sur les cartes permet également d’éviter que les anciennes cartes soient utilisées par des tiers.
Autre raison à la date d’expiration : une carte bancaire est soumise à rude épreuve : entrée et sortie du portefeuille, entrée et sortie du lecteur, un swipe par-ci, un swipe par-là… Elle peut se salir, se rayer ou même se fissurer (par exemple, si vous la gardez dans un portefeuille trop rempli qui reste toute la journée dans votre poche). En remplaçant la carte tous les deux ans, vous éviterez le risque qu’un beau jour, en arrivant à la caisse, votre carte rende l’âme.
Enfin, la technologie des cartes de paiement ne cesse d’évoluer. Même si cela n’est pas toujours visible de l’extérieur, les cartes sont équipées de nouvelles fonctionnalités pour assurer la sécurité de vos données. En remplaçant votre carte tous les deux ans, vous restez à la pointe de la technologie.
Bien sûr, jeter une carte à la poubelle tous les deux ans n’est pas une solution très écologique. « Les anciennes cartes ne se jettent pas dans la poubelle à PMC. Nous espérons trouver une solution à terme », déclare Rodolphe de Pierpont. « D’autre part, une carte de paiement dure environ cinq ans et est utilisée de manière intensive. »
