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août 2024

Épargne-pension : combien touchez-vous réellement ?

L’épargne-pension semble avantageuse sur le plan fiscal, mais combien vous reste-t-il réellement après imposition ? Peut-être moins que vous le pensez...

Parmi les 11,7 millions de Belges, rares sont ceux qui ne rêvent pas de prendre leur pension le plus tôt possible pour profiter au maximum de la vie. Toutefois, pour se le permettre, il faut disposer d’une confortable réserve financière. Les manières de constituer cette réserve pour vos vieux jours sont nombreuses. L’une d’elles consiste à profiter des avantages fiscaux offerts par l’épargne-pension.

Pour rappel, jusqu’à l’année de vos 64 ans, vous êtes autorisé à épargner un certain montant chaque année dans le cadre de ce régime. En fonction du montant maximal choisi, vous bénéficiez généralement d’une réduction d’impôt l’année suivante, équivalente à 25 % ou 30 % du montant épargné.

Deux plafonds fiscaux

Vous avez le choix entre 2 plafonds fiscaux :

  • Un premier plafond de 1 020 € offrant un avantage fiscal de 30 %, jusqu’à 306 € (2024)
  • Un second plafond de 1 310 € offrant un avantage fiscal de 25 %, jusqu’à 327,50 € (2024)

 

Le montant moyen est de maximum 1 020 € par an. Cette somme vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 30 % sur le montant déposé, qui peut s’élever à 306 €.

Vous pouvez également opter pour un plafond de 1 310 € par an. Dans ce cas, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 25 % sur le montant rassemblé (avec un maximum de 327,50 €). Avec cette formule, il vous faudra épargner au moins 1 224 €, faute de quoi la réduction d’impôt sera moins importante que si vous choisissez l’autre option, celle à 1 020 €.

Deux formules

L’épargne-pension peut être constituée de deux manières. Si vous optez pour un fonds d’épargne-pension auprès d’une banque, votre rendement est incertain, mais probablement plus élevé. En effet, ce type de fonds d’épargne-pension investit notamment dans des actions et des obligations, le rendement dépend donc partiellement de l’évolution des marchés boursiers. Par conséquent, il n’y a pas de rendement minimum garanti.

Si vous optez pour une assurance épargne-pension, vous vous engagez dans un contrat avec un assureur. En échange de vos dépôts, celui-ci promet de vous verser un capital au moment de votre départ à la retraite. Il existe différents types de contrats.

 

  • Soit vous aurez droit au minimum à un taux d’intérêt fixe sur l’ensemble de vos dépôts, en complément de vos dépôts. Ce montant peut être complété par des participations bénéficiaires annuelles. Vous bénéficiez donc de la garantie d’un rendement minimum. Il s’agit de ce que l’on appelle un contrat de branche 21.
  • Soit vous percevez le produit des placements dans lesquels l’assureur a investi à la date de fin de votre contrat. Dans ce cas, il s’agit d’un contrat de la branche 23. Cette formule comporte davantage de risques, car le résultat dépend de l’évolution des marchés financiers.
  • Soit l’assureur vous propose une formule qui combine la branche 21 et la branche 23.

Un avantage fiscal 100 % garanti ? Pas tout à fait…

Quelle que soit la formule choisie, vous bénéficiez, grâce à l’épargne-pension, d’une réduction d’impôt de 327,5 € maximum l’année qui suit votre dépôt. Revers de la médaille : votre capital accumulé ainsi que votre rendement potentiel sont soumis à une imposition unique au taux de 8 %.

Attention : cet impôt unique n’est pas prélevé au moment de votre départ à la retraite, mais lors de votre 60e anniversaire. Les autorités fiscales prélèvent l’impôt le jour de vos 60 ans, même si le capital accumulé vous est versé plus tard, au moment de votre départ à la retraite.

Si vous avez conclu votre contrat d’épargne-pension après l’âge de 55 ans, le prélèvement de 8 % sera effectué le jour du dixième anniversaire du contrat, et non le jour de votre 60e anniversaire.

 

Bon à savoir : si vous le pouvez, il est intéressant sur le plan fiscal de continuer à épargner pour votre retraite après votre 60e anniversaire, y compris jusqu’à l’année de vos 64 ans. Vous bénéficiez ainsi d’une réduction d’impôt pour les versements effectués. Vous ne devrez donc plus payer le taux d’imposition final de 8 % sur ce capital et sur le rendement potentiel !

Bilan fiscal : de quoi s’agit-il ?


Imaginons que vous épargniez pour votre pension tous les ans pendant 25 ans. Chaque année, vous mettez de côté 750 €, sur lesquels vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 30 % l’année suivante. Au total, vous épargnez ainsi 18 750 € et vous bénéficiez d’un avantage fiscal de 5 625 €.

À l’âge de 60 ans, la taxe de 8 % est prélevée sur votre épargne. À ce moment-là, vous avez épargné pendant 20 ans et mis de côté 15 000 €. Supposons que vous obteniez un rendement annuel moyen de 4 % au cours de ces 20 années. Vous obtenez une somme de 22 333 € (soit un rendement de 3 583 €). Sur ces 22 333 €, le fisc prélève 8 %, soit 1 787 €. Votre avantage fiscal reste intéressant : 3 838 € (5 625 € - 1 787 € = 3 838 €).

Attention aux frais qui font baisser vos revenus

Dans notre exemple, un rendement annuel moyen de 4 % vous rapporte 12 484 € au bout de 25 ans (plus un avantage fiscal total de 3 838 €), notamment grâce à l’effet des intérêts composés. Cette somme semble généreuse, mais sachez que votre banque ou votre assureur a déjà prélevé une part non négligeable du gâteau en raison des frais d’entrée et de gestion.


La FSMA, l’autorité de régulation du secteur financier, a publié en avril 2024 une enquête qui a dévoilé que les coûts d’entrée pour l’assurance épargne-pension se situaient en moyenne à 6,32 % dans la branche 21 et à 2,83 % dans la branche 23.

Pour les fonds d’épargne-pension, les frais d’entrée varient de 0 % à 3 %. Vous pouvez en voir l’impact réel dans le tableau suivant.

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Par conséquent, si vous envisagez de souscrire une assurance épargne-pension ou un fonds d’épargne-pension, vous avez tout intérêt à comparer les frais d’entrée entre les différents prestataires.

Néanmoins, les frais d’entrée ne sont pas les seuls coûts auxquels vous devez prêter attention. Les banques et les assureurs facturent également des frais de gestion. Pour les assurances épargne-pension, comptez en moyenne des frais de gestion annuels de 0,6 % pour la branche 21 et de 2,34 % pour la branche 23. Les frais de gestion annuels d’un fonds d’épargne-pension, quant à eux, oscillent entre 1 % et 2 %.

Vous souhaitez savoir combien il vous reste sur votre épargne-pension après déduction des frais ? La FSMA a développé un outil pour vous aider à le calculer. 


Pensez à comparer

Il est dans votre intérêt de bien comparer les offres des différents prestataires. Au bout du compte, la différence entre le fournisseur le plus cher et le moins cher se chiffre parfois à des milliers d’euros.

 

Bien entendu, les frais ne sont pas le seul élément à prendre en compte. Ce n’est pas parce qu’une banque ou un assureur offre aujourd’hui les taux les plus bas qu’il en sera de même dans cinq, dix ou quinze ans.

Il va de soi que le rendement obtenu par la banque ou l’assureur joue également un rôle clé dans le rendement final. Un coût d’entrée et des frais de gestion moins élevés représentent un bonus appréciable, mais si le rendement est plus faible, cela a également un impact important sur le montant de votre pension.

Les alternatives à l’épargne-pension

Compte tenu des coûts et de la fiscalité, la question se pose de savoir si épargner soi-même ne serait pas une meilleure option, ou du moins un complément intéressant. Les deux approches possèdent leurs avantages et leurs inconvénients, et il est important de comprendre les différences avant de faire un choix.

Le placement autonome vous permet de contrôler entièrement vos investissements, si vous vous sentez capable de prendre ce risque. Vous pouvez répartir votre argent entre des actions, des obligations, des biens immobiliers et d’autres actifs. Vous ne payez donc pas de frais d’entrée ou de gestion (sauf si vous investissez dans des fonds, par exemple) et vous avez la possibilité d’investir dans les placements que vous jugez les meilleurs. Cependant, l’investissement comporte aussi des risques.

Les marchés fluctuent rapidement et, sans les connaissances et la stratégie adéquates, vous risquez de perdre de l’argent. De plus, vous ne bénéficierez pas des avantages fiscaux de l’épargne-pension. Enfin, l’investissement comporte des coûts, tels que les frais de transaction et les éventuels droits de garde.

Autre option : constituer vous-même votre plan d’épargne. Il s’agit du moyen le plus sûr d’épargner en vue de votre retraite, puisque votre épargne n’est pas soumise aux fluctuations du marché. Par ailleurs, votre capital est protégé jusqu’à un certain montant, ce qui n’est pas le cas des placements. En revanche, vous ne bénéficiez pas des avantages fiscaux liés à l’épargne-pension.

La meilleure approche est sans doute d’opter pour le juste milieu : une combinaison d’épargne-pension fiscalement avantageuse, d’épargne et d’investissements. En diversifiant, vous répartissez les risques tout en bénéficiant des avantages fiscaux et des rendements potentiellement plus élevés des investissements.

Conclusion ?

L’épargne-pension est intéressante en raison des avantages fiscaux qu’elle offre et de l’échelonnement de la constitution d’un capital en vue de vos vieux jours. Néanmoins, il est important de bien comparer et d’examiner les coûts et les rendements potentiels. Une décision éclairée peut vous faire économiser des milliers d’euros à long terme.

Associez votre épargne-pension à une épargne et, pourquoi pas, des placements. L’épargne-pension ne représente pas le seul et unique moyen de s’assurer une retraite confortable. Toutefois, en adoptant la bonne approche, elle peut constituer un complément précieux à votre stratégie financière globale.

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