Prendre un kot est profitable à tous : les parents ne doivent plus tirer leurs enfants du lit le matin et les étudiants sont heureux de gagner quelques minutes de sommeil supplémentaire. Bref, tout le monde y gagne. Mais comment gérer les questions d’argent lorsqu’on est livré à soi-même ? Voici quelques conseils pour aider les étudiants à devenir plus autonomes.
Pour de nombreux étudiants (et leurs parents), le passage en kot représente un cap important. Outre l’apprentissage de la cuisine et du nettoyage, les étudiants doivent désormais gérer leurs finances eux-mêmes.
Votre enfant habite en kot ou envisage de le faire ? Dans ce cas, mieux vaut lui confier un maximum de responsabilités. À cet âge, votre fils ou votre fille est capable d’établir un budget, de payer des factures, de souscrire une assurance et bien d’autres choses encore. Il ou elle apprend ainsi à gérer les coûts fixes et à (encore) mieux contrôler les revenus et les dépenses. En d’autres termes, en laissant votre enfant gérer ses dépenses, vous lui apprenez déjà à voler de ses propres ailes.
Les parents ont le devoir légal d’entretenir leurs enfants jusqu’à la fin de leurs études. La prise en charge des frais liés au logement et à la nourriture dépend de la situation de chaque ménage. Un étudiant majeur qui ne souhaite plus habiter chez ses parents peut décider de prendre son propre logement. Dans ce cas, ses parents peuvent convenir avec lui, par exemple, qu’il paie (une partie) du loyer. Parfois, en raison de la distance ou du temps de trajet, prendre un kot est la seule solution possible.
En général, les parents donnent à l’étudiant un montant fixe mensuel ou hebdomadaire pendant cette période. Mais combien cela coûte-t-il d’être un étudiant ou d’avoir un étudiant à la maison ? Très cher, selon les calculs du CEBUD, le Centre de conseil et de recherche en matière de budget de la haute école Thomas More. Surtout si l’on compare ces coûts avec ceux d’un étudiant qui continue à habiter chez ses parents. Un étudiant en kot qui suit un bachelor aura besoin de 5 543 € de plus qu’un étudiant qui ne se rend pas à l’école en voiture.
Cependant, tous les coûts ne sont pas à la charge de l’étudiant. Le calcul du CEBUD reflète les frais de subsistance généraux d’un étudiant, qu’il habite en kot ou non. Ces frais comprennent entre autres les vêtements et les loisirs, qu’il paie peut-être déjà avec son argent de poche, mais aussi le coût de la chambre de l’étudiant dans le foyer familial (participation au loyer ou à l’hypothèque), un coût indirect supporté par les parents.
En semaine, les étudiants qui vivent en kot cuisinent (souvent) leur propre nourriture, tandis que ceux qui font la navette profitent encore des repas préparés par leurs parents. Selon le CEBUD, un étudiant en kot dépense 2 804 € par an en nourriture, contre 2 483 € pour un étudiant qui habite chez ses parents.
En ce qui concerne la santé et les soins, les étudiants vivant en kot doivent créer leur pharmacie, ce qui représente selon le CEBUD un coût supplémentaire de 50 € par rapport à un étudiant qui fait la navette chaque jour.
Les frais d’habillement sont pratiquement les mêmes pour les deux types d’étudiants (641 € par an pour les étudiants en kot et 632 € pour les étudiants navetteurs), tout comme les frais de divertissement (2 934 € par an) et les frais de mobilité pour les voyages non liés à l’école (383 € par an).
Enfin, il faut prendre en compte le loyer (ou le remboursement mensuel) de l’habitation familiale. L’étudiant navetteur continuera à dormir chez lui, mais l’étudiant en kot dispose également d’une chambre qu’il utilise principalement le week-end. Le CEBUD a budgétisé ce montant à 1 798 €, autrement dit, la différence entre le loyer moyen d’une habitation de qualité avec une ou deux chambres, y compris l’ameublement et les coûts de consommation.
Au niveau des frais directement liés aux études, qui varient selon le cursus choisi, on n’observe pas de différence entre les deux cas. Toutefois il existe une différence dans le montant maximum des frais de scolarité requis par les établissements d’enseignement supérieur et les universités. Un étudiant boursier suivant un programme de 60 crédits paie 129 € pour ses frais d’inscription, un étudiant quasi-boursier 576 € et un étudiant non-boursier 1.092 €.
Les cours, livres et autres ressources d’apprentissage dépendent du programme. En moyenne, un cours dans l'enseignement supérieur coûtera 270 € par an, un cours d'université 287 €. Par ailleurs, certains programmes incluent des stages, des voyages d’études, des travaux de fin d’études ou l’utilisation d’un atelier. Un étudiant de l'enseignement supérieur paie en moyenne 85 € par an en frais de stage et 110 € par an en voyages d'études, un étudiant à l'université 88 € et 106 € respectivement. N’hésitez pas à vous renseigner auprès du secrétariat des étudiants ou du service social de l’institut de formation pour demander une estimation précise selon le programme.
Aujourd’hui, il est indispensable que l’étudiant dispose d’un ordinateur portable, pour lequel il faut compter un coût d’achat unique de 760 € en moyenne (avec sac d’ordinateur, logiciel et clé USB inclus). Les frais d’impression, quant à eux, s’élèvent à 103 €.
Les frais de transport dépendent en grande partie de la distance entre le campus et le domicile et du choix du moyen de transport. Un étudiant navetteur peut prendre un abonnement de bus et/ou de train ou la voiture. Un étudiant en kot qui rentre chez lui pour le week-end aura également besoin d’un abonnement ou d’une carte, et d’un vélo (y compris son entretien) pour se rendre facilement à l’école. Pour obtenir une estimation précise selon votre situation et vos choix, mieux vaut comparer vous-même les coûts de transport.
Un étudiant vivant en kot a besoin d’une chaise et d’une lampe de bureau, tandis qu’un étudiant qui fait la navette nécessitera une boîte à lunch et un thermos. Pour ces fournitures scolaires et de bureau, le CEBUD prévoit un budget de 73 € dans le premier cas et de 92 € dans le second. Les frais d’un nouveau cartable sont également inclus dans ce budget.
Dernier point et non des moindres, le logement. Une chambre d’étudiant est une dépense lourde et compte pour environ un tiers des dépenses. Selon le CEBUD, un kot (chambre privée classique avec lavabo) coûte en moyenne 419 € par mois, frais de consommation inclus. Pour l’ameublement (y compris le linge de lit et les autres articles d’habillement), il faut compter un budget de 117 €. Lors du choix d’un kot, pensez à vérifier si le matériel de nettoyage et l’équipement de cuisine sont inclus. Si ce n’est pas le cas, il vous faudra débourser 329 € supplémentaires.
Bien entendu, les prix des chambres d’étudiants varient considérablement. Un studio en plein cœur de Bruxelles coûtera plus cher qu’une chambre en périphérie de Louvain-la-Neuve. En outre, d’autres facteurs propres au bâtiment ou à l’emplacement spécifique ont une incidence sur le prix, notamment la distance par rapport aux facultés, l’emplacement (à l’intérieur ou à l’extérieur du quartier étudiant), la qualité de la chambre et des équipements (chambre avec équipements communs, salle de bain privée, studio complet), la surface, les équipements communs supplémentaires (machine à laver, séchoir, etc.), la situation de la chambre dans le bâtiment, etc.
Selon le dernier Kotkompas du consultant immobilier Stadim, un kot coûte en moyenne 525 € par mois (hors charges) à Bruxelles, 400 € en Wallonie et 450 € en Flandre. Le tableau ci-dessous donne une indication des prix de location (hors charges) par type de chambre et par région, sur la base des 10 plus grandes villes étudiantes.
Belgique | Bruxelles | Wallonie | Flandres | |
Chambre d'étudiant | 360 € | 435 € | 360 € | 350 € |
Chambre avec sanitair privé | 430 € | 580 € | 365 € | 455 € |
Studio | 510 € | 605 € | 460 € | 535 € |
Moyenne | 440 € | 525 € | 400 € | 450 € |
Source : Kotkompas 2022, Stadim
Tous les frais et toutes les charges doivent être inclus dans le loyer du contrat de location. Seules les consommations d’eau, d’énergie et de télécommunications (internet) peuvent être facturées séparément. Parfois, il s’agit d’un coût forfaitaire.
Pensez à intégrer la caution locative dans votre calcul. Ce montant (qui ne dépasse pas deux mois de loyer) vous sera restitué à la fin du contrat (si l’étudiant laisse le logement en bon état), mais vous devrez être en mesure de la payer.
Le statut d’étudiant accorde un grand nombre de réductions et d’avantages financiers. Pensez à en profiter dès maintenant, car certains ne vous seront à nouveau accordés qu’après votre retraite. Ces conseils ne nécessitent pas d’efforts extrêmes et permettent de réduire considérablement vos frais :
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Dernière modification : 26 octobre 2023
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